Perquisition : la mesure doit être justifiée

Dans le cadre d’une enquête préliminaire relative à des faits d’escroquerie en bande organisée et de blanchiment aggravé, le juge des libertés et de la détention décide que les perquisitions effectuées au domicile de certains des mis en cause pourraient avoir lieu sans l’assentiment de ces derniers. Il omet néanmoins de justifier cette décision. « A tort », estime la Cour de cassation. Pour les hauts magistrats, une telle mesure doit en effet être motivée au regard des éléments de fait et de droit. La simple référence à la requête du Procureur de la République ne constitue pas une garantie suffisante contre le risque d’une atteinte disproportionnée à la vie privée des personnes concernées. Il en résulte que l’ordonnance du juge des libertés et de la détention prise dans de telles conditions encourt la nuliité.

> La décision de justice

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L’Aarpi CLAVIN-RICHARD est généraliste, Me CLAVIN et Me RICHARD ont pour chacune d’entre elles une activité civile et pénale au sens large consultables sur les pages dédiées. Leur association au sein de l’AARPI inter-barreaux a vocation à traiter spécifiquement du droit des familles conçues à l’aide des techniques de médecine reproductive en France ou à l’étranger. Elle accueille toutes les familles dans leurs diversités, (familles homoparentales ou non) pour toutes les questions relatives à la filiation, l’autorité parentale, aux adoptions, aux séparations et divorces et à leur patrimoine.